L’association «Bois des forêts vivantes» s’engage pour la préservation et la promotion des forêts vivantes et des savoirs liés à une collaboration harmonieuse humain-forêt. Elle apportera un soutien aux actions s’inscrivant dans les valeurs de la charte du Réseau pour les Alternatives Forestières (RAF) et des groupements forestiers citoyens. Elle s’inscrit dans une mission d’intérêt général.
Nous proposons du bois éthique et écologique qui préserve à travers l’acte d’achat de bois :
- la biodiversité, les sols forestiers, la qualité de l’eau, le cycle et stockage du carbone en favorisant une sylviculture douce ;
- et qui veille à une rémunération équitable des tous les acteurs, notamment les intervenants en forêts et à préserver les savoirs faire des métiers de la forêts.
La forêt a précédé l’humain et ses cultures. Elle a été la source de la fertilité des sols qui le nourrissent. Elle abrite plus d’un million d’espèces vivantes. En chaque lieu, une myriade d’individus en interaction travaillent sans relâche pour la beauté et la pérennité de ce milieu. La forêt joue un rôle de régulation irremplaçable dans l’équilibre des écosystèmes, du paysage et du climat. L’Homme a besoin d’elle mais elle n’a pas besoin de lui.
Refuge pour les humains comme pour la faune et la flore sauvages, elle apaise, inspire, reconnecte à l’essentiel. On y perçoit l’emprise du temps et la force de la nature, qui invitent à l’humilité. C’est aussi un espace étranger, un territoire stimulant l’imaginaire. Sa lisière marque la limite entre le sauvage et le civilisé. Elle abrite les rêves autant qu’elle alimente les peurs, et endosse le besoin des hommes de maîtriser le sauvage.
De la Préhistoire à nos jours, elle a été le théâtre des relations entre la nature et les besoins humains essentiels, et source de leur satisfaction. Tour à tour vénérée et saccagée, elle a permis les conquêtes navales, protégé les villages des envahisseurs, porté les toitures et chauffé les maisons, alimenté les bêtes et les gens …
Les membres de l’association sont préoccupés par les constats suivants :
– Privée aux trois quart, la forêt est le troisième portefeuille des investisseurs après les valeurs boursières et l’immobilier. Pour ces propriétaires, les espaces forestiers sont estimés en terme de rentabilité, en référence à la productivité des capitaux bancaires.
– La demande croissante de bois par des structures industrielles intégrées dans un marché mondial favorise une gestion uniformisée de la forêt (coupes rases, monoculture, exploitation mécanisée, engrais et pesticides, rajeunissement des forêts). Elle risque de perdre son équilibre pour devenir dépendante de l’industrie chimique avec des bois parcourant la planète au détriment de l’environnement, du climat et de l’emploi rural.
– Bien que très attachée à ce milieu vivant, la société civile est aujourd’hui peu consciente des orientations prises par la filière forêt-bois et des risques inhérents. Habitant-es et élu-es des territoires ruraux s’impliquent rarement.
Nécessaire à la vie humaine, la forêt peut devenir l’appui d’une économie ajustant les modes de vie aux capacités de régénération et de maturation des espaces naturels.
Grâce à l’association Bois des forêts vivantes, société civile et professionnel-les de la forêt et du bois, s’associent pour préserver et favoriser la continuité et la maturité des écosystèmes forestiers. Il contribue ainsi au maintien des sols, à la qualité de l’eau, de l’air, de la biodiversité et de la ressource noble et indispensable à notre société qu’est le bois.